Notre histoire
Historique des métallos québécois
Au service des travailleurs du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration depuis 1994.
Une histoire de courage
Années 1980 - Naissance des sections locales de l’hôtellerie et de la restauration
C’est le 9 juillet 1984 que naît la section locale 8470 représentant les travailleuses et travailleurs du secteur de l’hôtellerie et de la restauration de la région de Québec. Peu après naît le journal Le Menu syndical en 1985. En 1986, un bureau est ouvert à Sherbrooke.En mars 1988, c’est au tour de la section locale 9200 regroupant les travailleuses et travailleurs de l’hôtellerie et de la restauration de la région de Montréal d’obtenir sa charte des Métallurgistes unis d’Amérique (qui deviendront les Métallos)
Les deux sections locales revendiquent auprès des gouvernements pour améliorer les conditions de vie des travailleuses et travailleurs à pourboire, qui sont maintenant visés par la déclaration obligatoire des pourboires.
Années 1990 - Les revendications se poursuivent
Les revendications se poursuivent pour améliorer le sort des employés à pourboire. En 1991, l’avocat fiscaliste Yves Séguin, qui deviendra plus tard ministre des Finances, est embauché pour faire avancer le dossier auprès des gouvernements, notamment pour que les gains obtenus sous forme de pourboires puissent être reconnus pour le calcul des bénéfices des programmes gouvernementaux.Fusion des deux sections locales
Des pourparlers s’amorcent en 1993 en vue de la fusion des sections locales 8470 et 9200. Celle-ci se concrétise en octobre avec la fondation de la section locale 9400, qui représente alors 3000 travailleuses et travailleurs à travers le Québec. Le journal L’Infotellerie verra le jour en 1995.
Les revendications se poursuivent au cours de la décennie, notamment contre les coupures dans le programme d’assurance-chômage et pour la défense des salariés à pourboire. En 1997, une amnistie est décrétée pour les salariés à pourboire visés par des impôts rétroactifs. L’entrée en vigueur de la Loi sur l’équité salariale en 1998 entraîne des ajustements dans plusieurs milieux de travail à prédominance féminine.
Années 2000 - Assurances collectives
La section locale développe son offre de service en matière d’assurance collective. Cela donnera lieu à la naissance du Regroupement des assurances collectives métallos et du comité des avantages sociaux métallos.Vagues d’adhésions
Les travailleurs d’une première pourvoirie, celle de la réserve de La petite nation (aujourd’hui Kenauk Nature), choisissent de joindre la section locale. Les salariés de plusieurs établissements hôteliers choisissent aussi de joindre les rangs de la section locale, mentionnons notamment Le Grand Lodge de Mont-Tremblant, le Sofitel de Montréal, l’Auberge Quilliams du Lac Brome, le Comfort Inn de Laval, le restaurant le Graffiti de l’hôtel Quality Anjou…
Des travailleuses et travailleurs de franchisés de la chaîne de restaurants St-Hubert choisissent aussi la section locale 9400.
À la suite d’une fusion de deux accréditations syndicales, environ 80 % des syndiquées et syndiqués de HMS Host qui travaillent pour les restaurants et bars de l’aéroport choisissent de demeurer avec les Métallos ou de joindre leurs rangs.
Mais la décennie s’achève avec la fermeture de l’Auberge Gray Rocks, malgré une forte mobilisation pour sauvegarder des installations centenaires. Deux golfs restent en opération et les travailleurs y sont toujours syndiqués.
Un premier site Web est mis en fonction en 2001 à la section locale.
Années 2010 - Contre l’ingérence des boss dans les pourboires
Tout au long de la décennie, la section locale 9400 a lutté contre la volonté des employeurs de s’ingérer dans les conventions sur le partage des pourboires entre les salariés. Les employeurs tentent de faire tomber l’article 50 de la Loi sur les normes du travail qui précise que les salariés doivent convenir entre eux du partage des pourboires. Les patrons cherchent à s’accaparer les pourboires sous prétexte d’en donner davantage aux cuisiniers, plutôt que de hausser leur salaire de base.Des victoires
Quelques conflits de travail marquent la décennie. En 2011, les membres du Manoir des Sables déclenchent un conflit de travail qui durera 5 semaines et se terminera par une entente de principe. En 2016, c’est au tour de ceux de l’Éconolodge de Québec de faire la grève, pour être respectés de leur nouvel employeur et voir leur accréditation reconnue, avec succès.
Plusieurs plaintes sont déposées en vertu de la Loi sur l’équité salariale. Cela se traduit par plusieurs gains pour les membres, notamment au Manoir Victoria à Québec.
Nouveaux membres
Plusieurs nouveaux membres joignent la section locale, provenant notamment de plusieurs hôtels des bannières Travelodge, Quality Inn, Comfort Inn, Super 8, Welcom Inns et de restaurants tels Pizza Hut et St-Hubert. Les travailleurs et travailleuses des boutiques hors taxes des aéroports de Montréal et Québec (Aer Rianta) choisissent aussi de se syndiquer avec les Métallos.
La décennie se termine sur une triste nouvelle : les dix restaurants Poulet Frit Kentucky (PFK) de la région de Québec ferment leurs portes.
