Faire respecter nos droits
Dans nos milieux de travail, auprès des employeurs, des gouvernements ou dans l’ensemble de la société, la section locale 9400 des Métallos défend les droits des travailleuses et travailleurs du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration.
Ensemble, on améliore nos conditions de travail.
Pourboires
L’article 50 de la Loi sur les normes du travail prévoit que les pourboires appartiennent au salarié et que l’employeur ne peut « en imposer le partage » ou « intervenir dans l’établissement d’une convention de partage des pourboires ». Les salariés peuvent choisir de façon « libre et volontaire » de partager leurs pourboires.
À plusieurs reprises ces dernières années, des propriétaires de restaurant ont tenté de déroger à cet article de la Loi ou de le faire abolir, sous prétexte de prélever une partie des pourboires pour rémunérer les cuisiniers.
Les Métallos et la FTQ s’y sont opposés fermement, avec succès. C’est la responsabilité des employeurs de payer correctement les cuisiniers, et non d’en enlever aux travailleurs et travailleuses à pourboire dont le salaire de base est par définition moins élevé.
Faire avancer nos conditions de travail
À chaque négociation de convention collective, nous tentons de faire progresser les conditions de travail des membres. L’ajout d’une semaine de vacances, de congés mobiles ou de journées de maladie et un paiement plus avantageux de ceux-ci, qui tient compte de l’ensemble de la rémunération, diminution de la semaine de travail en raison de l’âge ou des responsabilités familiales, voilà des exemples d’avancées qui sont négociées.
Les Métallos et la section locale 9400 se sont battus pour que le pourboire fasse partie de la rémunération lorsque vient le temps de comptabiliser les avantages sociaux (REER, assurances, vacances, congés et fériés), et qu’ils soient compensés à part entière, au-delà de ce que prévoit la Loi sur les normes.
Ce sont aussi les revendications syndicales qui ont permis une meilleure couverture des travailleuses et travailleurs à pourboire par les programmes gouvernementaux.
(RRQ, assurance-emploi, assurance parentale) et dans la Loi sur les normes du travail.
Statuts d’emploi et travail saisonnier
Notre industrie connaît régulièrement des périodes d’achalandage plus ou moins fortes et certaines entreprises ne fonctionnent qu’une partie de l’année, c’est notamment le cas pour les clubs de golf et les pourvoiries.
Cela signifie que plusieurs des membres de la section locale occupent des emplois à temps partiel, occasionnels et que plusieurs sont des travailleurs saisonniers. Cette réalité implique des revendications spécifiques pour permettre à ces travailleurs d’acquérir des droits aux avantages sociaux prévus dans les conventions collectives.
Les Métallos revendiquent aussi pour une meilleure couverture à l’assurance-emploi pour les travailleurs saisonniers. La section locale appuie les membres dans leurs démarches en lien avec l’assurance-emploi.
Travailler en sécurité
Nous avons droit à un environnement de travail sain et sécuritaire. Des comités de santé et sécurité existent dans plusieurs milieux de travail et les représentants du syndicat sont présents pour améliorer les conditions de santé et sécurité.
Le syndicat est aussi disponible pour appuyer les travailleurs dans la rédaction des déclarations d’accident ou les soutenir en cas de contestation de l’employeur. Il est important de déclarer tout accident survenu sur les lieux de travail ou toute maladie liée au travail. N’hésitez pas à le faire avec l’aide de votre syndicat : une déclaration d’accident bien rédigée évite des complications futures.
Comment faire respecter notre droits
Le syndicat est là pour aider tous les travailleurs à faire respecter leurs droits, que ce soit ceux prévus à la convention collective ou encore le droit à des conditions de travail qui respectent la santé, la sécurité et l’intégrité physique de la travailleuse ou du travailleur. La Loi sur la santé et la sécurité du travail comprend aussi des dispositions sur le harcèlement psychologique.
Déposer un grief
La convention collective prévoit un mécanisme pour porter plainte si on estime que le texte du contrat n’est pas respecté. Cette procédure, qu’on appelle le grief, est convenue entre l’employeur et le syndicat qui représente les travailleurs.
Il est donc tout à fait normal d’y recourir si on estime qu’une situation ne respecte pas la convention collective.
Si vous souhaitez déposer un grief, contacter un de vos représentants syndicaux locaux (président d’unité, vice-président, délégué).
Une fois déposés, certains griefs se règlent à la suite d’échanges entre le syndicat et l’employeur. D’autres peuvent être portés devant un arbitre qui détermine si la convention collective a été respectée.
Refuser un travail dangereux
Si vous avez des raisons de croire que certaines tâches mettent en danger votre santé, votre sécurité ou votre intégrité physique ou même celle d’un collègue, vous pouvez exercer un droit de refus. C’est prévu dans la loi.
Vous devez en informer votre employeur. SVP en aviser également un représentant du syndicat. L’employeur devra évaluer la situation avec le représentant du syndicat pour apporter un correctif ou demander l’intervention d’un inspecteur de la CNESST.
Dans tous les cas, n’hésitez pas à communiquer avec un représentant local du syndicat si vous avez des questions ou des préoccupations au sujet de votre santé ou votre sécurité.
Plainte de harcèlement psychologique
Si vous êtes victime de harcèlement psychologique, votre syndicat peut vous aider à retrouver un climat de travail serein et sain.
Le harcèlement psychologique ou sexuel au travail est une conduite vexatoire qui se manifeste par des comportements, des paroles ou des gestes répétés qui :
- sont hostiles ou non désirés
- portent atteinte à la dignité ou à l’intégrité psychologique ou physique de la personne salariée
- rendent le milieu de travail néfaste
Ce que dit l’article 81.19 de la loi sur les normes du travail :
« DROIT DU SALARIÉ : Tout salarié a droit à un milieu de travail exempt de harcèlement psychologique.
DEVOIR DE L'EMPLOYEUR : L’employeur doit prendre les moyens raisonnables pour prévenir le harcèlement psychologique et, lorsqu’une telle conduite est portée à sa connaissance, pour la faire cesser. Il doit notamment adopter et rendre disponible à ses salariés une politique de prévention du harcèlement psychologique et de traitement des plaintes, incluant, entre autres un volet concernant les conduites qui se manifestent par des paroles, des actes ou des gestes à caractère sexuel. »
Vos représentants syndicaux sont là pour vous aider
